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Romainmôtier sur la toile

Romainmôtier sur la toile

Description


Histoire de Romainmôtier

Les découvertes archéologiques ont permis de démontrer l’existence de bâtiments gallo-romains antérieurs à la construction du monastère.

On attribue la fondation de ce dit monastère à Saint Romain et Saint Lupicin aux alentours de 450 ap J-C, qui étaient des moines venus de Condat (Saint-Claude dans le Jura français).

En 753, lors d’un voyage en Gaule afin d’assister au sacre de Pépin le Bref, le Pape Etienne II se serait arrêté à Romainmôtier pour y consacrer les nouvelles églises et aurait placé le monastère sous la protection pontificale.

En 928-9 Le Monastère est légué à l’abbé Odon et aux moines du Cluny par la comtesse Adélaïde sœur du roi de Bourgogne Rodolphe 1er. Il aura fallu 50 ans environs aux rois de Bourgogne pour que le souhait d’Adélaïde soit exaucé. Car il était stipulé dans le testament que les deux sites de Cluny et Romainmôtier devaient être dirigés par le même abbé élu par les deux parties.

Romainmôtier est l’un des tous premiers monastères sous influence clunisienne, le septième à entrer dans cet ordre pour être exact, sachant qu’au 12ème siècle Cluny comptait approximativement 2000 couvents à travers l’Europe.

Odilon (993-94 – 1048) Abbé de Cluny passera plusieurs séjours sur les bords du Nozon (C’est la rivière qui coule non loin de l’abbatiale) et durant la première partie du Xème siècle, il supervisa la construction d’une nouvelle église (Consacrée en 981) C’était les premières années d’existence de l’abbatiale de Romainmôtier que nous connaissons aujourd’hui ;-) (Wink).

Cette union avec Cluny perdura pendant 1 siècle environ, mais à la suite du développement considérable de L’ordre de Cluny, les abbés de celui-ci vont déléguer la direction de Romainmôtier à un prieur. De ce fait L’abbaye de Romainmôtier devient alors simple prieuré.

Dès l’abbatiat d’Hugues de Semur (1049-1109) L’ordre de Cluny centralise et hiérarchise ses monastères à son profit. L’abbé de Cluny va alors désigner un prieur qui va administrer les affaires temporelles et spirituelles de Romainmôtier. En 1100 le pape Pascal II va interdire aux monastères clunisiens qui n’ont pas d’abbé d’en élire un, ce qui confirme le rabaissement de Romainmôtier au rang de simple prieuré.

La majeure partie des informations concernant la vie des habitants du monastère nous sont parvenues par Cluny dont les moines visitent le prieuré une fois par an. Les inspections de Cluny portent sur le respect des règles spirituelles et la gestion des biens du prieuré. On sait qu’en 1287, les moines fomentèrent une révolte contre leur prieur pour mauvaise gestion du monastère.

Rodolphe III de Bourgogne (993-1032 dernier enfant de cette famille) a fondé la fortune de Romainmôtier par ses libéralités. De ce fait le monastère devenu riche attise les convoitises et tout particulièrement celles d’Adalbert II et Othon de Grandson. Plus tard le monastère sera convoité par les seigneurs de Salins.

En 1050 Le pape Léon IX de passage à Romainmôtier sera mis au courant de ce problème et menacera d’excommunication tous ceux qui oseront porter atteinte à Romainmôtier et ses terres qui couveraient à cette époque environ 40 km2 autour de monastère.

Trois grands prieurs vont se démarquer dans l’histoire de Romainmôtier.

Henri de Sévery (1369-1381) qui deviendra évêque de Saint-Jean-de-Maurienne puis de Rodez après avoir été appelé à Avignon par Clément II afin de gérer les Etats Pontificaux. En 1385, il commande pour l’église de Romainmôtier un grand monument funéraire où il désire être inhumé.

Jean de Seyssel (1381-1432) qui vécut un long priorat durant lequel le redressement financier de Romainmôtier atteint son apogée. Dans cette période de grands travaux seront entrepris comme la continuation de la transformation du chœur ainsi que l’édification de son tombeau et des stalles.

Jean de Juys (1433-1448) fait édifier avant 1445 une chapelle sur deux niveaux du côté nord du sanctuaire.

En 1450, l’office de prieur sera sous le contrôle de membres de la famille de Savoie.

Le 22 mars 1536, les Bernois qui ont envahi le canton de Vaud impose la réforme protestante à tout le pays y compris à Romainmôtier qu’ils occupent, Le 24 décembre, ordre est donné de supprimer le culte catholique.

Le 3 janvier 1537, le dernier prieur de Romainmôtier Théodule de Riddes , meurt de « tristesse »selon un contemporain et c’est ainsi que s’achève la vie monastique sur les bord du Nozon. Le cloître et les bâtiments conventuels sont gentiment abandonnés. L’abbatiale est recouverte de chaux et devient une église paroissiale. L’avant-nef quant à elle devient un grenier à blé.

Le XXe siècle, sera une période des fouilles et de restauration pour l’église. Entre 1899 et 1915 ont lieux les premiers travaux dont des fouilles au sol qui ont pour but de découvrir les fondations des églises précédentes, la chaux qui recouvre les murs est décapée et le mobilier est remis en place.

En 1952 On fêta le 1500ème anniversaire de la fondation de Romainmôtier.

En 1970-71, de nouvelles fouilles dans la maison des Moines sont entreprises qui permettront de mettre au jour les fondations d’une chapelle cruciforme.

Le site de Romainmôtier n’est pas un musée, néanmoins 15 siècles de culte chrétien ininterrompu vous contemplent en ont fait un haut lieu de prière.

Sources des informations

Brochure en format PDF L'église de Romainmôtier ( document pour l'enseignant)

http://www.telechargement.vd.ch/dgeo/lettre/48/Romainmotier_Maitre.pdf
https://www.notrehistoire.ch/medias/3146




History of Romainmôtier

Archaeological discoveries have demonstrated the existence of Gallo-Roman buildings prior to the construction of the monastery.

The foundation of this monastery is attributed to St. Romain and St. Lupicin, around 450 AD, who were monks from Condat (St. Claude in the French Jura).

In 753, during a trip to Gaul to attend the coronation of Pepin the Short.The Pope Stephen II may have stopped at Romainmôtier to consecrate the new churches there and have placed the monastery under pontifical protection.

In 928-9 The Monastery is bequeathed to the Abbot Odon and the monks of Cluny by the Countess Adelaide, sister of the King of Burgundy Rodolphe I. It took 50 years for the kings of Burgundy to grant wish of Adelaide. As it was stipulated in the will, the two sites of Cluny and Romainmôtier were to be directed by the same abbot elected by both parties.

Romainmôtier is one of the first monasteries under Cluniac influence, the seventh to enter this Order to be exact, knowing that in the 12th century Cluny had approximately 2000 convents across Europe.

Odilon (993-94 - 1048) Abbot of Cluny had spend several stays on the banks of the Nozon (the river that flows not far from the abbey) and during the first part of the tenth century, he supervised the construction of a new church (consecrated in 981) It was the first years of existence of the abbey of Romainmôtier that we know today ;-) (Wink).

This union with Cluny lasted for about a century, but following the considerable development of the Order of Cluny, the abbots will delegate the direction of Romainmôtier to a prior. As a result, the abbey of Romainmôtier becomes simple priory.

From the abbacy of Hugues de Semur (1049-1109) The order of Cluny centralizes and hierarchizes its monasteries to his advantage. The abbot of Cluny was then appoint a prior who will administer the temporal and spiritual affairs of Romainmôtier. In 1100, Pope Pascal II forbade Cluniac monasteries that dosen’t have a abbot to elect one, which confirms the lowering of Romainmôtier to the rank of simple priory.

Most of the information concerning the life of the inhabitants of the monastery came from Cluny, whose monks visit the priory once a year. The inspections of Cluny related to the respect of the spiritual rules and the management of the properties of the priory. It is known that in 1287, the monks fomented a revolt against their prior for mismanagement of the monastery.

Rodolphe III of Burgundy (993-1032 last child of this family) founded the wealth of Romainmôtier by his liberalities. As a result, the monastery that has become rich fuels the greed and especially those of Adalbert II and Othon de Grandson. Later the monastery will be coveted by the lords of Salins.

In 1050, The Pope Leo IX who was visiting Romainmôtier was be made aware of this problem and threaten to excommunication all those who dare to encroach on Romainmôtier and its lands. Who at that time covered about 40 km2 around the monastery.

Three great priors stand out in the history of Romainmôtier.

Henri de Sévery (1369-1381) who became the bishop of Saint-Jean-de-Maurienne then Rodez after being called to Avignon by Clement II to manage the Papal States. In 1385, he ordered for the church of Romainmôtier a large funerary monument where he wished to be buried.

Jean de Seyssel (1381-1432) who lived a long priorate during which the financial recovery of Romainmôtier reaches its peak. In this period of great works were undertaken as the continuation of the transformation of the choir as well as the construction of his tomb and stalls.

Jean de Juys (1433-1448) built, before 1445 a chapel on two levels on the north side of the sanctuary.

In 1450, the office of prior will be under the control of members of the family of Savoy.

On March 22, 1536, the Bernese who invaded the canton of Vaud imposes the Protestant Reformation on the whole country including Romainmôtier they occupy, December 24, order is given to suppress Catholic worship.

On January 3 of 1537, the last prior of Romainmôtier Théodule de Riddes, dies of "sadness" according to one of is contemporary and thus ends the monastic life on the edge of the Nozon. The cloister and the conventual buildings are gradually abandoned. The abbey is covered with lime and becomes a parish church. The fore-nave becomes a granary.

The twentieth century will be a period of excavations and restoration for the church. Between 1899 and 1915, the first works were completed, including excavations on the ground to uncover the foundations of the previous churches. The lime covering the walls is stripped and the furnitures were put back in places.

In 1952 was celebrated. The 1500th anniversary of the founding of Romainmôtier.

In 1970-71, new excavations in the house of the monks are undertaken that will bring to light the foundations of a cruciform chapel.

The site Romainmôtier is not a museum, however, 15 centuries of uninterrupted Christian worship contemplate you which have made it a shrine.

Sources of information (Only in french)

PDF document The church of Romainmôtier (visit of the church, research and investigation, document for the teacher) only in French www.telechargement.vd.ch/dgeo/…@

Sources of information
http://www.telechargement.vd.ch/dgeo/lettre/48/Romainmotier_Maitre.pdf
https://www.notrehistoire.ch/medias/3146